L’abbé Joire.
Le début du 20e siècle fut marqué par l’arrivée à Nouâtre – Noyers d’un curé doté d’une « forte personnalité, Gaston Joire qui, nommée en 1910, va se heurter de front à la municipalité, conflit dont la presse se fera plusieurs fois l’écho.
Il est vrai que la loi de séparation de l’église et de l’état ne datait que du 9 décembre 1905, et les querelles n’étaient pas éteintes.
Il ne cachait pas ses opinions et qualifiait de vol la loi précitée et de grossièretés anticléricales certaines interventions du maire.
Mais il sera surtout en conflit pour la desserte de l’église de Noyers se battant sans cesse pour le bénéfice d’une rente votée en 1854 pour que le curé célèbre aussi une messe dominicale à Noyers.
Il réclamait vigoureusement aux habitants du bourg de Noyers le paiement du dernier du culte, citant nommément dans les bulletins ceux qui donnaient et combien, et ceux qui ne donnaient pas.
Pendant la durée de son apostolat, il va éditer un bulletin paroissial « Nouâtre-Noyers » qu’on qualifiera de seulement « musclé » par charité chrétienne.
L’assemblée.
Cette fête, toujours importante dans nos villages jusque vers 1960, était fixée depuis des temps immémoriaux au lundi de Pentecôte, sans doute parce que c’était le jour de la quintaine de l’abbaye. (voir chapitre sur ce sujet).
Le 7 juin 1908, le conseil municipal décida de fixer l’assemblée au dernier dimanche de juin.
L’assemblée se tenait devant les bâtiments appelés « le bâti », bâtiment situé rue de l’abbaye.
Je n’ai pas de photos de l’assemblée de Noyers. Si quelqu’un en possède, merci de me le signaler.
Les manœuvres militaires de 1912.
Voir chapitre à ce sujet.
Electrification.
C’est en 1924 que l’électricité fut installée à Nouâtre et à Noyers grâce à un emprunt de 60 000f que fit la commune.
Cabine téléphonique.
Alexandre Garnier, personnalité nucériene, avait été maire de Nouâtre de 1920 à 1925. (il le redeviendra de 1945 à 1971) gardait de l’influence et en 1935, à sa demande, la municipalité vota l’installation d’une cabine téléphonique à Noyers.
Anecdote amusante, Installée chez Madame A., quelques années après, les habitants se plaignirent de ses absences et de ses indiscrétions, elle écoutait les conversations.
En 1957, elle fut donc transférée chez M. Frère au 18 rue Pierre Cantault.
Elle sera supprimée en 1986.
L’eau.
L’adduction d’eau ayant été votée en 1949, il fallut quelques temps pour que tous les hameaux soient desservis. Noyers le fut en 1951 et la pompe de la rue Pierre Cantault devint un vestige d’une époque révolue.
Le lavoir.
Un lavoir était situé au bout de la rue Pierre Cantault, entre la dernière maison et la Vienne. Les habitants l’appelaient la Fontaine. Il a aujourd’hui été démoli.
Il était alimenté par une source. Le bac en ciment permettait de recueillir 80 cm d’eau, aussi c’était un lieu d’amusement pour les enfants.
Une bonde de fond permettait de le vider et d’écouler l’eau vers la Vienne. (Souvenir de Monsieur Lucien Corre)
Nom des rues.
le receveur des PTT s’étant plaint des difficultés pour la distribution du courrier en l’absence de dénominations des rues et de numéro, le conseil désigna une commission pour réfléchir aux noms à donner au centre bourg et à Noyers.
Le 3 février 1984, le projet fut remis. Après l’avoir soumis aux habitants à travers le Trait d’Union les noms actuels furent retenus. (voir chapitre Nom des rues)
Assainissement.
L’assainissement du bourg de Noyers commença en 1994.
Arbre du millénaire.
Réplique de l’arbre de révolution, la municipalité décida, dans sa séance du 9 décembre 1999, de planter un arbre du millénaire au centre bourg et à Noyers. Celui de Noyers a été installé à l’entrée du bourg au niveau des containers à papier.
Électrification des cloches.
Grâce à la générosité de Madame Chazal qui finança l’électrification de la cloche de l’église, depuis le 10 novembre 2010, l’abbaye revit un peu par sa cloche installée dans l’église paroissiale qui rythme la vie du village.