Rue Pierre Cantault.
Entre 1790 et 1832, date du rattachement à Nouâtre, la commune de Noyers a connu cinq maires. Celui qui exerça le plus long mandat est Pierre Cantault qui fut maire de 1801 à 1830.
Il était tonnelier et selon le recensement de 1793, il y avait 2 enfants.
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Rue de l’Abbé Ebrard
L’Abbé Ebrard fut le premier Abbé de l’abbaye de Noyers. (L’Abbé est le supérieur d’un monastère). En 1031, des moines de Marmoutier vinrent construire l’abbaye sous la conduite de l’Abbé Ebrard et il fut Abbé de Noyers de 1030 à 1032.
Ebrard fut aussi Abbé de Marmoutier et Abbé de Saint Julien de Tours.
Ebrard avait la réputation d’être un des hommes les plus savants de son époque. Gerbert, archevêque de Reims, qui fut ensuite Pape sous le nom de Sylvestre II, fit son éloge dans plusieurs lettres.
L’abbé Ebrard, mort en 1032, a été enterré sous le portique de l’église de Marmoutier.
Rue Émile Champigny
La famille Champigny est une ancienne famille dont l’installation à Noyers remonte au moins à 1835 puisque Émile Jean Champigny fut nommé adjoint au maire de Nouâtre cette année-là.
Son fils Émile Champigny fut élu maire de Nouâtre en 1908 et le restera jusqu’à sa mort en 1920 et la rue où il habitait porte son nom.
Agriculteur, éleveur de chevaux, il obtint des prix dans les comices agricoles en 1879 et 1881. Il était aussi photographe et quelques-unes de ses photos figurent dans les bulletins anciens des Amis du Vieux Chinon.
Rue de L’Église
L’origine de l’église paroissiale date du XIe ou XIIe siècle. Elle fut construite dans le hameau en dehors du périmètre de l’abbaye qui possédait sa propre abbatiale.
Remaniée au fil du temps, le cœur et l’abside ont disparu et un mur plat ferme l’église au Nord depuis le XVIIIe siècle. Le mur clocher à deux baies ressemble à celui de Ports. Les fonts baptismaux datent du XIIe siècle. La cloche, construite en 1738, est une des cloches de l’abbatiale.
Le pavement accroché sur un mur intérieur est celui de la salle capitulaire de l’abbaye. Il date du XIIIe. Il fut découvert en 1962 dans la propriété de M. Redlinger.
Sur le mur, côté cimetière, se trouve de remarquables graffitis.
Rue de l’Abbaye
L’abbaye fut créée au début du XIe siècle par Hubert, seigneur de Noyant. Il acquit de Malran, Seigneur de Nouâtre, une petite chapelle située à Noyers au bord de la Vienne consacrée à la Sainte Trinité et à la mémoire de Notre Dame. C’est sur cette chapelle que se construisit l’abbaye, avec l’assentiment de Foulques Nerra, comte d’Anjou et du Roi Robert II qui concéda son diplôme de fondation en 1030.L’église abbatiale fut terminée en 1032.
L’abbaye eut une renommée importante au moyen âge et possédait de nombreuses terres et églises jusque dans le Poitou.
Lorsque Louis XI n’était encore que le dauphin, il y dormit en 1446. Le Roi de Navarre, futur Henri IV, y logea en septembre 1587.
L’abbatiale fut vendue avec le reste des bâtiments le 6 mai 1791 à Jacques Sonolet, lieutenant-colonel du Génie. L’abbatiale servit de carrière de pierre en 1836 et plusieurs bâtiments furent détruits au début du 20e siècle.
Les bâtiments actuels datent de 1760.
La Sacristie.
Ce nom existait déjà sur le cadastre napoléonien de 1827.
Rien n’établit l’origine de ce nom, ni dans l’histoire de l’abbaye, ni dans l’histoire de la paroisse. Le lieu est trop éloigné de l’église paroissiale et de l’ancienne abbatiale pour en être la sacristie.
Un acte de 1787 précise que la métairie de la Sacristie dépendait de l’office du cellérier de l’abbaye avec les dîmes qui y étaient attachées.
Peut-être, à une époque, cette métairie dépendait du sacristain de l’abbaye, ce qui pourrait être l’origine du nom.
La Quintaine
Jeu d’adresse très ancien qui se pratiquait sous diverses formes selon les régions, mais souvent à cheval avec une lance dirigée vers une cible.
À Noyers la Quintaine était courue le jour de la Pentecôte par les nouveaux mariés de la paroisse depuis la Pentecôte précédente.
On trouvera plus de détails sur la Quintaine à Noyers sur la page qui lui est dédiée.
Notons que quelques maisons de la Quintaine porte comme adresse la Ganeresse du nom de la parcelle de terre ainsi nommée sur le cadastre napoléonien. Ce nom n’a pas de signification en français, sauf à ce qu’il s’agisse d’une déformation de « gagneresse » qui veut dire « celle qui cultive la terre, femme de laboureur ».
Les Maisons-rouges.
On trouve plusieurs explications sur le toponyme « maison-rouge ».
Selon l’historien Pierre Leveel, ce nom était donné à un village d’origine gallo-romain qui préférait pour ses constructions la tuile et la brique à la pierre pour des raisons d’économie et de rapidité de construction. En 1882, on notait 43 lieux portant ce nom dans le département.
Une autre hypothèse donne à Maison-Rouge le sens de relais, d’auberge établie près d’un axe de passage, voire d’une ancienne voie romaine. Il est établi qu’une voie romaine passait aux Maisons-rouges.