En août 1948, alors qu’ils effectuaient les travaux de terrassement dans une propriété au lieu-dit La Petite garde, deux ouvriers mirent à jour une excavation en plein tuf dont la position et la forme les intriguèrent.

C’était une sorte de petit puisard, profond de 1,70m, mais creusé de telle façon que son entrée et son fond étaient beaucoup plus étroit que le pourtour médian, l’ensemble de cette petite fosse affectant une forme ovoïde.

Il s’agissait en réalité une « ponne » à incinération de l’époque gallo-romaine.

On trouva quelques fragments de poterie provenant de deux vases, une anse de pot et plusieurs fusaïoles en terre cuite.
Le fonds était garni sur 15 centimètres de cendres et de menus fragments d’os.

L’incinération du corps du défunt et de ses affaires personnelles par un bûcher placé dans une fosse (qui sera le lieu d’inhumation des cendres) était une pratique parfois utilisée dans les tous premiers siècles en Gaule.

Si on connait peu de ponnes à incinérations en Touraine, on en trouve dans de nombreuses autres régions de France.

On trouvera une analyse très technique d’une ponne à incinération dans un article de la société préhistorique française de 1916.« lien » 

La trouvaille à Ports n’a pas été exploitée de façon scientifique et elle a complétement disparue sous la pioche des terrassiers.

Nous n’en aurions aucune trace si M. Chazal, photographe à Noyers-Nouâtre, ne l’avait photographiée avant sa disparition.